Vie de groupe,

Comme la plupart des cyprinidés la carpe vit en groupes d'autant moins nombreux que les sujets qui composent ce groupe sont âgés. Les individus (mâles et femelles) qui forment ce groupe sont généralement de même souche et issus d'un même frai. Ces groupes se déplacent et suivent des parcours et des horaires bien précis, trahis dans leurs cheminements par leurs sauts ainsi que par les chapelets de bulles en surface qui jalonnent leur trajet d'alimentation. Les sujets plus âgés sont souvent solitaires ou alors évoluent en groupe restreint, composé de quelques individus seulement, préférant la quiétude et acceptant très mal la concurrence alimentaire des poissons plus jeunes. De nature méfiante la carpe peut devenir solitaire en vieillissant, d'ailleurs les très grosses carpes sont souvent des individus solitaires. Généralement les plus petites carpes d'un plan d'eau sont les premières à venir se gaver des amorçages des pêcheurs. Cela s'explique bien sûr par le manque d'expérience de ces jeunes carpes. Les carpes plus âgées attendent sagement à proximité de voir s'il y a danger. C'est pourquoi, il est toujours intéressant de présenter un montage en périphérie d'un poste amorcé. Il permet bien souvent de prendre du poisson un peu plus gros que ceux capturés directement sur le coup. En cas d'absence de signes visibles de danger ces poissons de taille supérieure vont alors entrer sur le coup chassant les sujets les plus petits. Ensuite ce sont les grosses carpes qui vont se diriger sur le poste et les carpes de taille moyenne vont leur céder le passage, restant toutefois sur le poste pour continuer de s'alimenter. Durant la saison hivernale, on peut constater à l'inverse, que ce sont presque toujours les plus gros sujets d'un plan d'eau qui se font prendre par les carpistes. Cela peut assez facilement s'expliquer par le fait que les individus de petite taille ont pu accumuler suffisamment de réserves énergétiques pour lutter contre le froid alors que proportionnellement, ceux de taille plus importante ont des besoins énergétiques plus grands pour faire face au manque de nourriture naturelle. Les appâts riches en protéines végétales que nous leur proposons leur fournit une énergie appréciable, sans qu'elles aient à se dépenser à rechercher durant les courtes phases d'alimentations qui continuent à jalonner leur vie quotidienne un apport nutritionnel suffisant pour leur survie.
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